Glossaire Nippon du 6ème monde

Ce glossaire a pour but de vous proposer des termes et expressions typiquement Japonais (ou dérivés du Japonais) couramment utilisés dans le monde de Shadowrun. Par commodité, nous avons mis une version phonétique entre parenthèse, pour vous faciliter la prononciation et vous éviter un cours de langue assez lourd.

Leçon de politesse : de l’utilisation des suffixes en Japonais

Il existe beaucoup de suffixes que les Japonais utilisent derrière les noms de ceux de qui / à qui ils parlent. Selon le suffixe utilisé, on introduit soit une marque de respect (dûe en général à un rang social plus faible de celui qui parle), soit une marque de supériorité (quand celui qui parle est d’un rang supérieur). Voici un bref récapitulatif des suffixes les plus couramment utilisés( ces suffixes s’utilisent le plus souvent derrière un nom de famille et pas un prénom, car les Japonais n’utilisent que très rarement les prénoms) :

chan (-Tchan) : par exemple Megumi-chan (Mégoumi-tchan). Titre affectueux à utiliser uniquement qu’avec des personnes ou amis très proches ou avec des enfants. Désigne aussi la « petite amie ».

Kun (-koun) : par exemple Nori-kun. Kun est un terme « affectueux » que l’on peut utiliser avec des enfants ou des garçons plus jeunes que vous, et dans certains cas désigne aussi le « petit ami ». Dans un contexte plus « formel », pourrait éventuellement servir à s’adresser à un subordonné plus jeune, quelque soit son sexe (par exemple, M. Shinijima, cadre chez Shiawase, appelle sa secrétaire Mlle Tanaka : Tanaka-kun). Toutefois cette utilisation de Kun (qui correspond à « mon petit »), reste très rare dans le milieu corporatiste.

Kuhai (Kouhaï) : sorte d’apprenti. Kuhai est le pendant de Senpai. Personne inexpérimentée dans un domaine et qui se place sous la tutelle de quelqu’un d’expérimenté ou de plus âgé (école, entreprise…). Ce suffixe est toutefois plus utilisé dans le cadre du dojo, par exemple quand un ceinture noire parle à un débutant qu’il a pris sous son aile.

san : M. Mme ou Mlle quand on l’ajoute derrière un nom de famille, ou simplement un signe de respect derrière un prénom, de à l’âge ou au statut social. C’est la forme la plus courante dans le travail (donc dans le domaine corporatiste) et les relations « courtoises ».

sama : suffixe extrêmement respectueux, employé uniquement pour les personnes ayant un très haut statut social, ou pour les dieux d’une religion. Note : une certaine circonspection règne vis-à-vis de l’usage du suffixe « sama ». Dans le milieu corporatiste par exemple, tout le monde donne du –sama au PDG de l’entreprise , tandis que le vice-président n’a droit qu’à un « san ». Dans la pègre, on appelle un Oyaboun « Oyaboun » , ou à la limite « Oyaboun-san », mais jamais « Oyaboun-sama ». Dans tous les cas, une déférence excessive sera généralement prise pour une insulte).

Senpai (Senpaï) : titre de respect d’un Kouhai envers une personne qui est son supérieur dans une organisation hiérarchisée, comme un collège ou une entreprise. Toutefois, Senpaï est plus fréquemment utilisé pour désigner un « supérieur » dans le Dojo, quelqu’un qui a plus de maîtrise de l’Art martial, et que vous considérez comme une sorte de maître.

Sensei (-Senseï) : titre de respect envers un professeur, un maître, un docteur, ou une personne dont l’expérience dans un certain domaine est officiellement reconnue. Sensei et Senpai on souvent une utilisation assez similaire, mis à part que Sensei à plus le sens de « professeur » (dans le sens érudit et sage) alors que Senpai à plus le sens de « maître » dans tout ce que cela peut avoir de hiérarchisé et formel.

Le langage soutenu (corporatiste)

C’est le vocabulaire le plus « formel » et, de fait, celui qui est le plus utilisé dans les corporations.

Chotto matte kudasai (Chotto matté koudassaï) : s’il vous plaît, patientez un moment ou « Je vous prie de bien vouloir m’excuser un moment ».

Domo arigato gozaimasu (Domo aligato gotsaïmass) : merci mille fois.

Du Itamashite (Dou Itashimashité) : je vous en prie (suand quelqu’un vous remercie).

Dozo (Do zo) : je vous en prie.

Dozo yoroshiku (Dozo yoroshikou) : enchanté de faire votre connaissance.

Gomen nasai / kudasai (nassaï/ Koudassaï) : je suis désolé(e) (dans le sens « je ne recommencerais pas »).

Hajime mashite (Hadjime mashité) : heureux de faire votre connaissance.

Kengeisuboki (Kengeïsoubeki) : bienvenue.

Konnichiwa : bonjour (l’après-midi).

Konbanwa : bonsoir.

Kumiai (Koumiaï) : corporation.

Mata ne (Mata né) : à bientôt (formel).

Moshi moshi : allo (au téléphone).

Ogenki desu ? (Ogenki dess) : comment allez-vous ?

Oha yo gozaimasu (Oha yo gotsaïmass) : sorme soutenue de Oha yo.

Oyasumi (nasai) (oyassoumi (nassaï)) : bonne nuit (avec nasai : forme soutenue).

Sumimasen (Soumimassen) : je suis désolé, excusez-moi (de vous déranger/de vous interrompre).

Sumimasen o-kudasai (Soumimassen o-koudassaï) : équivalent de Sumimasen. Façon très polie et obséquieuse de s’excuser, mais qui ne s’emploie que dans des situations extrêmes.

Shobai wa shobai (shobaï wa shobaï) : les affaires sont les affaires.

Toki wa kane nari (Toki wa kané nari) : le temps c’est de l’argent.

Yokoso (Yo ko so) : Bienvenue (formel).

Le langage familier

Voici une liste des termes et expressions du langage Japonais « courant », le plus usité dans la vie quotidienne. Elle exprime un niveau de langue qui s’il est moins formel que le langage soutenu, reste tout de même correct.

Abunai (Abounaï) : attention ! (le mot en lui-même signifie « dangereux »).

Arigato (Aligato) : merci (on utilise aussi « Domo »)

Amerika-djin (Amerika-jin) : un(e) Américain(e). Le suffixe -jin, personne, peut être ajouté à
n’importe quel pays pour obtenir la nationalité correspondante.

Domo arigato (Domo aligato) : merci beaucoup (informel).

Ga matsu (Ga matsou) : attendez un instant.

Gambe ! (Gambé !) : Cul sec ! (chinois).

Gaijin (Gaïdjin) : barbare / non japonais

Giri : il s’agit d’un réseau d’obligations envers la famille, la société et l’entreprise qui permet au Japonais de garder sa place et de ne pas perdre la face. Sous la féodalité et l’époque Edo, le giri était soumis a des obligations très strictes. Sinon, il devait faire seppuku.

Gomen : je suis désolé (dans le sens « je ne recommencerais pas »). C’est la forme familière de Gomen nassaï/ Kudassaï.

Gochiso sama (deshita) (gotchi sô sama (déch’ta)) : merci pour ce bon repas.

Hajime (Hadjimé) : allons-y / commençons.

Hai (Haï) : oui. Quelquefois a aussi le sens de « c’est vrai ».

Iie (I’ié) : non.

Iru (Irou) : Tirez, feu !

Itadakimasu (Itadakimass’) : bon appétit.

Irasshaimase (ila’cha ï massé) : bienvenue.

Ja mata (Dja mata) : à bientôt.

Ja-ne (Dja-né) : salut ! (Entre bons copains).

Kanpai ! (Kanpaï !) : santé !

Kaze no tayor (kazé no tayor) : (les nouvelles du vent) mon petit doigt me l’a dit.

Kawaruhito (kawarouhito) : mot désignant les métahumains au départ dans un langage fleuri « personne transformée », mais plus proche au final de « sous race ». [NB : Les métahumains étaient très mal vu au Japon, et des déportations en masse ont lieu afin de conserver une forme de « pureté de la race »].

Matte ! (Matté !) : arrêtes !

Miru (Mirou) : regardez

Nani ? : quoi ?

Nan desu ka ? (Nan dess ka ?) : qu’avez vous dit ?

Neh ? : n’est-ce pas ? Quoi ?

Oha yo : bonjour (Le matin). On utilise plutôt Konnichiwa dans le milieu corporatiste ou les relations de travail.

Otaku (Otakou) : forme impersonnelle du tutoiement (un « tu » qu’on ne souhaite pas connaître) / maniaque. L’otaku est un fan acharné, un monomaniaque qui se consacre entièrement à sa passion (mangas, OAVs, armes, etc). A aussi désigné les Technomanciens dans les débuts de leur apparition. Note : historiquement c’est une marque de respect.

Oyasumi (Oyassoumi) : bonne nuit.

Sayonara : au revoir (forme courante).

So Ka : je vois, je comprends.

So desu (So dess) : c’est vrai, c’est exact.

Toire wa doko desu ka ? (Toïré wa doko dess ka?) : où sont les toilettes ?

Watashi wa no namae wa XX desu (Watashi no namaé wa XX dess) : mon nom est XX.

Watashi wa XX : je suis XX.

Le langage vulgaire

Les termes proposés ici sont pour la plupart insultants pour la personne qui les entendra. Au Japon toutefois les insultes sont souvent moins « vulgaires » dans les termes que dans les langues occidentales. Voici les plus usités :

Baka (Bakame (Bakamé) ,Bakana Bakayaro) : idiot (Bakayaro a plus le sens d’imbécile)

Ike (Iké) : Barre-toi!

Kso ! : bon sang ! Merde !

Omae (Omaé) : tu, toi (considéré comme très vulgaire vis-à-vis de la personne). Usuellement pour dire « mon pote », « l’ami ».

Urousai (Ouroussaï) ! : la ferme ! (le sens premier de ce mot est « bruyant »).

Usero (Oussero) : Casses-toi !

Zakennayo (Zakénayo) : fuck you…

Shine (Shiné) : meurs / crève !

Le langage argotique

Nous présentons dans cette section le langage urbain de 2070, tel qu’il peut être employé par les Japonais, ou les non-japonais. En effet nous n’avons répertoriés que les termes d’urbargot, qui peuvent être utilisés par tous les gangs et gens de la rue à travers le monde.

Chann’ : (dérivé du suffixe Chan) équivalent de meuf, Gadji, etc. une fille en général, une petite amie en particulier. Selon le contexte peut avoir une connotation relativement dégradante (« pouf’ »).

Dja : forme urbargotique de Dja-ne.

Gum’ : déformation de Gomen. A le sens du  »’scuze » d’aujourd’hui.

Koon : dérivé de « Kun » (voir ce mot), équivalent de « pote » « membre de mon clan » ou « gars » (un gars que l’on respecte). S’utilise quelquefois dans le même sens que « Boss » ou « killer » à l’heure actuelle.

Mecha : Superlatif genre « ultra », « top » etc. Exemple : « C’est mecha ton truc ! ».

Saï : raccourci argotique de Sayônara.

Shob’ : (dérivé de Shobaï (les affaires)) le bizz’, le deal, etc.

Langage spécifique aux Ombres

Le Yakuza

À l’Origine, le terme Yakuza (prononcer « Yakoutsa ») est une désignation générique des organisations criminelles du Japon. Les Yakuza se subdivisent en quatre syndicats majeurs, qui opèrent au Japon, mais aussi dans toute la zone Pacifique, l’Allemagne et les USA.

Alors que l’origine des organisations remonte probablement au XVe siècle, l’origine du mot « yakuza » est plus récente et vient de la combinaison perdante de trois cartes 8 (ya) 9 (kou) 3 (tsa) au jeu de l’hanafuga, populaire au XVIIe siècle.

Il est donc trés rare que les Goumi/Rengo/Kaï et autres Koumiaï (titres désignant les familles ou clans) se désignent eux-même comme « Yakuza », bien que ce terme, vu par eux, ne signifie pas « vaurien » mais « d’origine humble », car à l’origine le Yakuza était un mouvement populaire de résistance à l’oppression des samouraï.

Voici des termes souvent utilisés dans cette organisation :

Soupai (Soupaï) / Ninja (Nindja) / Shinobi : espion.

Goumon : torture

Ikka : « famille » cellule de l’organisation Yakuza. L’Ikka est dirigée par un Oyaboun.

Kobun (Koboun) : « enfant » . Terme désignant les subordonnés de l’Oyaboun, c’est à dire tout les autres membres de la famille.

Kyuumon (Kyououmon) / Jinmon (Djinmon) : interrogatoire.

Kyodai (Kyodaï) : « frére ». Dans le langage Yakuza, rang « intermédiaire » dans la famille.

Meio (Meïyo) / Kouei (Koueï) : honneur.

Oyabun (Oyaboun) : « pére ». Chef d’un Ikka.

Sahtei-Gashira (Shateï-Gashira) : « petit frére » du waka-gashira, sortes de relais entre les rangs inférieurs et le numéro deux du clan.

Saiko-komon (saïko-komon) : conseiller et proche de l’Oyaboun. Il dirige l’ « Etat-major » de la famille (les avocats, comptables, etc.)

Shatei (Shateï) : « petit frère ». Rang inférieur au Kyodaï dans l’organisation.

Uragiru (Ouragirou) : trahir.

Uragirimono (Ouragirimono) : traitre.

waka-gashira : numéro deux dans la famille aprés l’oyaboun. Il est entouré de Shateï-Gashira, qui ont le même « rang » mais ont moins d’autorité.

Yubitsume (Youbitsoumé) : sorte de cérémoniel qui consiste à se couper une phalange et à l’envoyer à son chef en implorant son pardon. Il peut aussi être fait pour épargner l’un ses « enfants ».

Contrats et argent

Vocabulaire d’importance pour le shadowrunner, voilà de quoi donner quelques mots de vocabulaire courant dans ce genre de transactions :

Anatsu (Ansatsou) / Satsugai (Satsougaï) : assassinat.

gen’kin’ : argent liquide.

gekyuu (gekkyouu) / gessha : salaire mensuel.

Hogo / Aigo (Aïgo) / Kouen : protection.

Hyuban (Hyouban) / Kuhyu (Kouhyou) : réputation / bonne réputation

Keiyaku (Keiyakou): contrat.

kin’sen’ : espéces.

Kotseni (kotséni) : petite monnaie.

Kotsukaisen (kotsoukaïssen’) : argent de poche.

Kuka (kouka) : pièce, monnaie.

Kyuuryu (Kyououryou) / Chingin / Kyuuyo (Kyououyo) : salaire.

Maegari (Maégari) : avance.

Shinei (shiheï) : billet.

shoukyouu / chin’age : augmentation de salaire.

Suutsu (Sououtsou) / Fukusu (Foukoussou) / Ishu (Ishou) : Costume.

Takai desu (Takaï dess) : C’est Cher.

Le combat

Kitoku (kitokou) : agonie, proche de la mort.

Higaisha (higaïsha) : victime, blessé.

Kirekeru (kirerou) : être blessé.

shi : mort, décès.

Shishusha (shishousha) : perte, blessé.

Le monde de la nuit

Prostituée

Pan-pan / Abazure (Abatsuré) / Baita (Baïta)

Yoruno-Onna (Yorouno-Onna) : « fille de la nuit ».

Yotaka : « faucon nocturne ».

Drogue

mayaku (mayakou) : drogue, stupéfiant, narcotique, anesthésique.

— Le collectif Ombres Portées pour Shadowrun-jdr.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *