Benjamin Giletti, le déroulé d’un projet Shadowrun
Quatrième partie sur six de notre entrevue avec Benjamin Giletti, artiste illustrateur et dessinateur pour Shadowrun. Il aborde ici la façon dont se déroule un projet autour de Shadowrun.
Morphée, the Joker : Comment un projet t’est-il proposé ? Prenons l’exemple de la couverture de Shadowrun, Sixième Édition (à tout hasard, comme ça) : on t’a dit « fais-nous une couverture, tu es libre » ou tu as eu des contraintes ? Quelle a été ta démarche ?
Benjamin Giletti : Pour la couverte de Shadowrun 6, c’était assez particulier.
D’habitude, on m’envoie un brief (on veut un runner qui saute vers un monstre par exemple…). J’envoie trois ou quatre propositions et Catalyst me dit « on préfère celle-là », alors je me concentre dessus et j’avance étape par étape.
Pour la 6e édition, ils m’ont juste dit : on veut que tu fasses la couv’, mais on n’a pas d’idée préconçue. Le directeur voulait un style graphique différent. J’étais libre, ils m’ont dit « fais ce que tu veux ». Alors, j’ai fait mes premières propositions, environ cinq, crayonnées noir (Note de Morphée, the Joker : comme on peut en voir sur son Instagram).
Puis Catalyst a changé d’idée : ils voulaient être sur quelque chose du type Anarchy : plus détaillé que ce que j’avais proposé mais avec la volonté de privilégier le mouvement. Et voilà.
J’ai gardé les concepts de certaines des propositions dont quelques uns ont abouti, comme l’elfe qui fait exploser un truc au loin avec un gars sur une moto (SR6 p.6).
Morphée, the Joker : Dans tes projets, t’arrive-t-il de réutiliser des personnages ou des objets d’une illustration à l’autre ?
Benjamin Giletti : Non, à part l’illustration où j’ai fait le pendant féminin de la couv’ d’Anarchy. Je pourrais, mais non, rarement. Je pourrais… (Note de Morphée, the Joker : si ça arrive, pensez à moi :o) ).
Prochaine partie : Benjamin et les jeux.