Mitsuhama Computer Technologies – Critique de Jeux de Pouvoirs

Disponible depuis peu en anglais, le supplément Power Plays pour Shadowrun, Sixième Édition fait le point sur chacune des dix mégacorporations emblématiques du Sixième Monde. Tous les mardis pendant dix semaines, shadowrun-jdr.fr vous apporte la critique d’un chapitre de l’ouvrage, chacun évoquant en détail l’une des mégacorpos. Après Wuxing la semaine dernière, aujourd’hui, la plus grande, la plus puissante, la plus dangereuse, la plus mortelle, celle qu’on ne présente plus (elle et ses zones-zéros), j’ai nommé Mitsuhama Computer Technologies !

Vous pensez qu’il est difficile de devenir Number One et ensuite encore plus ardu de le rester ? C’est que vous n’avez pas la mentalité de Mitsuhama Computer Technologies. Après avoir ravi la place de leader des AAA à Saeder-Krupp, la corpo japonaise continue sa croissance insolente, plusieurs de ses divisions ayant presque une taille leur permettant de prétendre elles-mêmes à un rang de AAA, si jamais le titan devait éclater. Alors comment décrire cette écrasante machine industrielle et financière et son emprise dans le monde de Shadowrun ? C’est un peu la question qu’a dû se poser l’auteur de ce chapitre. Parmi les développements intéressants, il indique le rôle de MCT dans des secteurs où on ne l’attend pas forcément et où pourtant elle pèse de tout son poids : la magie, l’alimentation, la finance et l’énergie.

Ce qui amène, bien entendu, des conflits avec ses concurrents directs (par exemple Aztechnology, EVO ou Wuxing) et donc, des idées de missions. J’ai bien aimé aussi l’ouverture du champ d’action à l’Afrique et le personnage de Grace Mombasi. Il y a également quelques informations à piocher à propos d’une alliance avec le dragon marin et un intérêt marqué pour Yellowstone, la Cour Seelie et les métaplans, bref, les arcs narratifs de cette Sixième Édition. Cependant, il me manque des choses dans ce chapitre. Les relations historiques avec le Yakuza, les fameuses « zones-zéros » (où la sécurité tire sur tout ce qui bouge jusqu’à ce que plus rien ne bouge), l’absence d’amorces de scénario dans le secteur technologique (il s’agit quand même d’une corpo dont c’est le cœur de métier, non ?), les simples évocations de tensions internes sans avoir d’éléments à partir desquels développer des intrigues. Tout cela m’a laissé sur ma faim. 

En conclusion, il ne s’agit pas du chapitre de Power Plays que j’ai préféré. Je trouve que pour un supplément dédié uniquement à la description des Big Ten, on aurait pu aller plus loin que la surface et plonger dans les rouages de la corporation la plus importante de 2080 pour lui donner plus de personnalité. Néanmoins, si vous voulez savoir comment les filiales spécialisées dans les domaines magiques (MTR, MMS et Pentacle) participent aux recherches actuellement en vogue sur les métaplans, vous trouverez des renseignements complémentaires ici.

Bruno « Hamself » Junqué

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